D'où vient la haine des étrangers ?
«Une pensée pour ceux qui ne savent toujours pas, qui ne comprennent toujours pas à cause de qui certains doivent trimer pour réussir dans la vie : c'est à cause d'eux, ces hommes en costume, qui, du haut de leur buildings les regardent s'effondrer petit à petit. Ces hommes qui font mine de penser à eux en proposant des soit disant aides sociales, qui au fond n'ont pas d'autre buts que de les rendre fainéants, de les dissuader de vouloir monter plus haut et de les dépasser. Ils ne les aident pas mais les enfoncent. Certains ne veulent pas être soumis, et décident de se lancer dans des activités illicites, sans se rendre compte que c'est en vérité ce vers quoi la disposition du monde moderne les ont tournés. Devant la souffrance de sa famille, un jeune garçon est susceptible de se sacrifier pour subvenir aux besoins de la famille, quitte à se tourner vers des activités interdites, c'est-à-dire vente de drogue etc.. Mais d'où vient réellement le problème sinon de l'organisation sociale du monde moderne? Je n'ai pas besoin de citer la France en particulier car elle est loin d'être la seule à être organisée ainsi. L'Occident est en réalité un royaume : celui du capitalisme. Et ce monde, celui dans lequel ceux qui souffrent de ne pas posséder les mêmes ressources, ont non plus à vivre, mais à «survivre», c'est lui, c'est le capitalisme qui le fait exister. Survivre, car ils ne savent pas réellement de quoi demain sera fait. Eux, ces hommes en costume n'ont pas de soucis à se faire. Ils n'ont bien souvent pas eu à travailler réellement pour parvenir à leur situation actuelle. Ils sont pour la plupart héritiers d'une fortune grâce à laquelle ils ont juste à trouver un moyen de s'enrichir encore et encore.
Les gens du bas, qui affrontent la difficulté du monde, finissent même par croire au destin, par croire qu'il est nécessaire pour eux de souffrir, que cela fait partie de leur condition. Mais il suffit de réfléchir par soi-même : pourquoi la classe bourgeoise n'a souvent pas besoin de croire en Dieu ? Pourquoi certains hommes identifiables sont-ils athées? Parce qu'on n'éprouve la foi la plupart du temps que lorsque l'on souffre, que l'on manque d'une chose. Seul Dieu peut combler et soulager la souffrance. Mais il est temps de se détacher de cette illusion, il est peut-être certes bon de croire en Dieu, mais il ne faut pas que cela soit une barrière à l'observation du monde tel qu'il est. Le destin n'existe pas, et si la classe prolétaire comme l'appelait Karl Marx, est dans cette situation, ce n'est pas parce que Dieu en a décidé ainsi, mais parce que tous ces politiciens, tous ces gens qui se sont approprié le monde, en ont décidé ainsi. On ne doit pas chercher les réponses à ses questions en dehors du monde, mais rester dans le monde pour mieux l'appréhender et trouver des solutions à la source du problème lui-même.
Ce garçon dont je parlais plus haut, qui finira comme beaucoup d'autres, par vendre de la drogue en bas de son hall d'immeuble, ce n'est, «socialement» pas lui qui a décidé de se retrouver là. C'est l'organisation sociale qui a décidé de son sort. Et tout est mis en place pour en arriver là. Ces aides sociales censées permettre aux familles démunies ou dans le besoin de vivre un peu mieux, ne sont que des illusions. Pourquoi ? C'est que bien souvent, elles ne font qu'attiser la fainéantise. De même le chômage provoque la fainéantise. Il s'agit de donner l'impression à celui qui reçoit ces aides que sans bouger, de l'argent arrive tous les mois. En recevant cet argent, beaucoup se perdent dans l'ignorance et finissent par s'en satisfaire, le tout, sans réaliser que cet argent n'est pas suffisant pour réaliser des projets concrets.
De plus, si l'on y regarde de plus près, on se rend compte que le fait de recevoir ces aides sociales, stigmatise les populations : c'est pourquoi en général, on considère les étrangers, c'es-à-dire les bénéficiaires majoritaires de ces prestations comme des fainéants. Mais tout cela tombe sous le sens, et il est temps d'ouvrir les yeux : la preuve : on se sert des aides sociales et de l'image qu'elle portent en elle, contre ses propres bénéficiaires. C'est l'origine de la haine raciale. Ces Français qui se pensent «Français de souche», en deviennent jaloux. Il pense que la France, c'est-à-dire un simple morceau de Terre sur la planète leur est réservé du fait que leurs ancêtres y sont nés, comme si le monde était réservé à certains plus qu'à d'autres. L'origine de la haine raciale, c'est le fait de devoir partager un pays avec des gens n'en étant pas originaires, et le comble pour le raciste, c'est qu'en plus, l'immigré perçoive des avantages. C'est de l'égoïsme, et les politiciens se servent de cet égoïsme pour récolter des voix lorsque le pays est en crise. Qui n'a pas remarqué que lorsqu'un pays est en crise, les étrangers sont directement visés? Qui n'a pas remarqué en outre que les événements indésirables impliquant ces mêmes étrangers augmentent lorsque le pays est en crise? Alors en temps de crise, les politiciens malveillants dont je ne citerai pas le nom n'hésitent pas à rappeler qui sont ceux qui touchent les aides sociales, et qui sont les bandits en France.. Et les idiots se nourrissent de ces propos et se dirigent vers l'urne de vote pour confirmer ces pensées fourbes, hypocrites et intéressées.
Ceci n'est qu'une première partie, n'ayant pour seul but, que de rappeler à celui qui lit, qu'il soit concerné ou non, d'ouvrir les yeux, et de comprendre que ce n'est ni par des activités sous-terraines que l'on s'en sortira dans ce monde, ni par la haine. La seule barrière et en même temps le seul moyen pour nous de nous en sortir, est l'école. Si nous ne parvenons pas à avoir des métiers corrects, c'est parce que le manque de diplôme nous en empêche. Cette organisation moderne qui veut que tout soit organisé de façon nécessaire, empêche tout le monde de se réaliser comme il le veut. On est alors obligé de choisir sa voie par dépit. De choisir une filière, non pas pour se réaliser, mais pour s'assurer de pouvoir survivre.
Pourquoi ces hommes en costume ont-ils autant de temps pour lire, pour apprécier des œuvres d'art ? Tout simplement parce qu'ils n'ont plus la tête à penser à un moyen de faire de leur lendemain un jour meilleur. La situation est donc grave, car on finit par perdre sa sensibilité. En effet, la plupart des gens que je connais ne peut pas supporter d'écouter du piano, ou un instrument quelconque. Chacun a ce besoin de se réfugier dans la haine du rap français qui ne fait que faire écho de la souffrance et de la colère qu'elle engendre. Mais je le répète, tout ça est déterminé par l'environnement social dans lequel on vit. Plus on se laissera aller, et plus l'on sera faible : car tel est le but ; transformer les gens en animaux, incapables de réfléchir autrement que par la haine et la violence. Cette violence est destructrice car elle salit l'image de la classe prolétaire et ne fait que confirmer ce qu'on pense d'elle : c'est-à-dire qu'elle vient d'un autre monde : qu'elle n'a pas les mêmes capacités intellectuelles que les autres. On se moque bien souvent de moi qui aime les livres et la philosophie, sans se rendre compte que c'est parce que j'ai osé m'ouvrir à cette pratique que je suis aujourd'hui capable de voir la France, et l'Occident en général, tel qu'ils sont. Je suis persuadé qu'un idiot ne reste jamais un idiot, et qu'un aveugle peut toujours voir les choses d'une certaine manière. Même si l'école n'est pas plaisante pour tous, il est important de fournir cet effort, même si le métier obtenu au final est également déplaisant. L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous disait Jean-Paul Sartre et je suis d'accord avec lui. L'important n'est pas le travail que l'on effectue plus tard, mais ce qu'on en fera. Il s'agit pour chacun de dépasser sa situation et son image afin de devenir autre que ce qu'il est : de vivre une vie décente au cours de laquelle on a été reconnu des autres. Ce texte peut être aimé ou détesté, mais je l'écris pour que chacun puisse l'interpréter comme il se doit et enfin changer ses actes. Ce texte n'est pas une fin en soi. »
Johan Banzouzi
Johan Banzouzi
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