Les réseaux sociaux sont-ils un piège? Les artistes derrière les réseaux.

J’imagine ma vie sans ce tweet, sans ce post sur facebook, sans cette story snapchat. Aurais-je autant d’amis ? Serais-je heureux comme j’ai l’impression de l’être ? Et puis, dans le fond, suis-je réellement ? Il y a comme une distance, un déchirement entre ma vie réelle et la vie que je mène derrière mon écran. Assis là, sur mon fauteuil, face à mon ordinateur, je deviens comme le possesseur d’un monde dans lequel mon alter ego est sous mon contrôle : je me domine moi-même par l’image que je suis apte à rendre au cybermonde. Je ne suis plus cet homme que l’on croise dans la rue ; je ne suis plus que ce tweet, ce like, cette vidéo dans laquelle je me mets en scène.
J’ai, avec le temps compris quel était le réel pouvoir des réseaux : philosophes, sociologues et autres scientifiques ont élaborés théories et théories sur le pouvoir entretenu par ces entités sur nous, mais moi, j’ai découvert la vérité. Il n’y a rien à craindre des réseaux, et ils n’ont aucun pouvoir sur nous, puisque ce dont il faut se méfier  en vérité, c’est du pouvoir qu’ils nous donnent ; c’est lui qui nous encadre, qui nous englobe au point de nous noyer dans son bain. Pensiez-vous que la liberté était gratuite ? Pourquoi pensez-vous que les hommes croient au destin ? Parce que le destin est moins lourd à porter que la liberté ; il n’y a rien à craindre si tout est prévu, et si nous n’avons aucun pouvoir. Cependant, si nous sommes à l’origine de tout, si nous avons le pouvoir de choisir, alors nous somme responsable de tout ce dont nous avons le plus peur. Ce n’est pas la société qui m’oblige à poster ce tweet, ou à partager ce post ; c’est moi, après avoir jaugé la puissance qu’il octroiera à mon image chez les autres, qui le fais. Le seul défaut, est qu’un jour, j’ai découvert que je n’existais plus. 
Un jour, alors que vous fermerez le clapet de votre ordinateur portable, observez-donc si vous êtes la même personne que celle que vous venez d’interpréter sur internet, ainsi vous découvrirez que vous n’existez pas ; vous n’êtes qu’un spectre. Vous avez l’impression de ne pas être hypocrite parce que les autres croient en cette image et vous traitent comme le spectre de l’ordinateur ; et vous parvenez à rejouer ce personnage dans la réalité. Pendant ce temps, votre cœur est déchiré par les coups de votre être véritable qui se débat pour s’exprimer ; ce que vous êtes réellement, c’est ce que vous êtes face aux gens que vous aimez, ceux face à qui, pour être accepté, il n’y a nul besoin d’être un imposteur. Tellement d’artistes, de dessinateurs, de peintres, d’écrivains se cachent derrière une vie faussée par la nécessité d’être ce que le cybermonde veut pour un homme ou une femme. Je suis de ceux qui pensent qu’on ne change pas : si vous êtes obsédé par les réseaux sociaux, vous le resterez, mais il reste possible de vous en servir pour jouer le personnage que vous êtes vraiment et être accepté des autres comme tel.
Il faut vivre, mais il faut aussi mourir, et ces réseaux subsisteront au-delà de notre disparition, mais nous ne sommes pas obligés de mourir comme tout le monde. Pensez-vous vraiment que Jésus est mort ? En effet, mais il existe pour ceux qui l’aime pour sa vie et la sagesse qu’il a entretenu tout au long de sa vie. Shakespeare n’est pas mort non plus, ayant marqué le monde de son étincelante plume. Exister, c’est subsister dans le cœur des gens sans être là ; quel pouvoir… Et peut-être vous aussi êtes-vous en train de passer devant l’artiste que vous êtes.

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